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MG-Tv : Le Blog Homologays d'Alexandre
12 novembre 2009

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«Il faut être passionné pour chanter avec les Caramels fous»

Par Sylvain Zimmermann samedi 07 novembre 2009, à 12h25 | 1640 vues

Plus de: Caramels fous, spectacles, comédie musicale, Michel Heim, Puccini

INTERVIEW. Rencontre avec Michel Heim, génial metteur en scène des Caramels fous, à l’occasion de leur nouveau spectacle, «Madame Mouchabeurre», actuellement au Trianon, à Paris.

Madame Mouchabeurre 1

Les Caramels fous sont de retour avec une nouvelle comédie musicale, Madame Bouchabeurre (une allusion à Madame Butterfly, le célèbre opéra de Puccini). Après La Bête et la Belle ou Les Dindes Galantes, la troupe de chanteurs gays amateurs nous livre une nouvelle histoire délirante – une pauvre bigoudenne se fait engrosser par un capitaine américain en escale –, prétexte à des reprises décalées de Jacques Brel, Bernstein (West Side Story), Michel Polnareff, Elton John, Abba, Mika, Céline Dion… Le résultat: un cocktail détonnant et hilarant très réussi à découvrir jusqu'au 21 novembre sur la scène du Trianon, à Paris, avant une tournée prévue en province. Michel Heim, le génial metteur en scène des Caramels (ci-dessous en médaillon, dans le rôle de la mère Chouchen), dévoile les coulisses de cette folle troupe.

Comment est né Madame Mouchabeurre?
Michel Heim: Pour tout dire, j’avais commencé à travailler sur ce spectacle il y a une dizaine d’années mais cela n’avait pas pu aboutir. Les années ont passé. Et après Les Dindes Galantes (la précédente création des Caramels fous), l’idée de faire une comédie musicale s’inspirant de l'opéra de Puccini m'est revenue. Ce qui me plaisait dans cette histoire, c’était son point de départ: «la femme trahie par un Américain». J’ai transformé l’histoire, et j'ai transporté celle-ci, au fin fond de la Bretagne, dans le village fictif de Plou Her Meur.

Et les marins américains vont bouleverser la vie du village…
Effectivement. Dans le spectacle, on aborde avec humour l’invasion culturelle des Etats-Unis dans notre pays. Il y a une époque que j’ai connue, où l’on ne savait pas ce qu’était le fast-food. Aujourd’hui, c’est incontournable. Il y a une invasion, c’est un fait (rires).

Cela vous permettait aussi de vous amuser avec l’univers des marins qui est très ancré dans l’imagerie gay…
C’est vrai… En tout cas, avec les Caramels, on a toujours essayé de choisir des univers très masculins.

Pourquoi il n’y a pas de femmes chez les Caramels fous?
Depuis l’origine, les Caramels fous, c’est une chorale gay. Mais on s’est posé la question à nos débuts. C’est notre metteure en scène et directrice musicale de cette époque qui a tranché, car elle trouvait mieux de ne garder que des voix masculines. Et puis, on ne voulait pas que cela tourne au spectacle de travelos. Il y a donc rarement des personnages féminins dans nos spectacles…

Madame Mouchabeurre 2En tout cas dans Madame Mouchabeurre, le personnage central, est une femme, Gwenda. Tu joues d’ailleurs sa mère, avant d'interpréter sa fille...
Oui, c’est vrai, et j’assume! Cela fait très longtemps que j’incarne des personnages féminins. Et puis, jouer une vieille femme cela passe encore, j’y arrive bien, pour les jeunes filles, par contre, c’est moins évident (rires).

Comment naissent les spectacles des Caramels fous?
On travaille toujours à peu près de la même façon. J’écris d’abord une série de scènes. Ensuite, pour chaque scène, il faut une chanson. On se réunit alors avec les Caramels. Pour Madame Mouchabeurre, on a fait trois, quatre réunions. Chacun propose quelques titres qu’il aime. Et puis, on voit si ça peut coller à l’histoire, à l’ambiance. D’ailleurs, il arrive souvent que durant ces réunions, le scénario d’origine évolue. Il y a beaucoup d’apports des uns et des autres.

Une fois les chansons trouvées et la structure de l’histoire arrêtée, j’écris les paroles. Cela va assez vite en général. En l’espace d’un mois ou deux, j’ai tout écrit. Puis vient la partie la plus longue. Il nous a fallu deux ans pour mettre en scène Madame Mouchabeurre. On répète une fois par semaine et un week-end sur trois. Avant les premières représentations, on chante un week-end sur deux. Le rythme est assez soutenu.

Les Caramels exigent donc un investissement personnel important…
Cela demande beaucoup de temps en tout cas. Il y a des gens qui restent une dizaine d’années chez nous, mais c’est vrai, il y a du renouvellement. Beaucoup de nouvelles recrues ne tiennent pas le coup. Il faut être passionné pour chanter avec les Caramels fous.

Justement, quelles sont les qualités requises pour intégrer votre troupe? Doit-on forcément être un bon chanteur?
En premier lieu, il ne faut pas chanter faux. Après, dans nos spectacles, il y a beaucoup de chorégraphies. Impossible d’être coincé, toute nouvelle recrue doit savoir utiliser son corps! (Rires.) Nous sommes obligés d’être exigeants. Notre mode de fonctionnement est finalement assez proche de celui d’une troupe professionnelle. Pour intégrer les Caramels, il faut donc faire ses preuves. On ne devient pas starlette du jour au lendemain!

Propos recueillis par Sylvain Zimmermann.

Madame Mouchabeurre, jusqu'au 21 novembre, au Trianon, à Paris.

Photos: Annemiek Veldman

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